Fête à Tarata

Ce nouveau blog est très difficile à utiliser. Bien évidemment, il faudrait payer et tout deviendrait aisé!

Ce week- end avec Noritah (la maman de Fico) nous sommes allées à Tarata pour la fête de San Severino ( saint de la pluie) Une fête avec des musiques approximatives mais qui dure avec une cinquantaine au moins de groupes folkloriques venus de toute la region et même de Potosi.

Les couleurs des costumes et les danses diverses nous ont réjouies de 14 à 20h mais la fête continuait. Nous avons rejoint une chambre sommaire chez une habitante rencontrée au hasard.

‘Le lendemain matin, nous avons pris un api, petit déjeuner fait de grosses crêpes, beignets soufflés avec ou sans fromage dedans. Le « api » est une boisson tiède à base de maïs. Ils adorent ça mais moi je préfère mon café.

Pour ceux qui ont Facebook, j’ai mis une danse sur ma page. Il faut payer pour mettre une vidéo sur ce blog.

Bref, cette nuit la pluie est arrivée à grands renforts de coups de tonnerre. Comme dit Héloïse, le saint a réagi avec la lenteur bolivienne.

Quand je rentre de Cochabamba, je me régale le soir des embouteillages de trufis et taxis dans un concert de coups de klaxon. Il faut jongler pour se frayer un passage. Généralement, je suis une cholita avec sa jupe gonflée  ou un groupe un peu hardi.

Aujourd’hui, je vais terminer la distribution de cadeaux dans le 10 ème et 11 ème centre. Merci encore aux généreux donateurs.

Demain matin, je vais signer au centre Maria Cristina pour le don d’une porte neuve et de protèges- matelas.

Eh oui, les dons doivent être enregistrés, même à Q’Anchay où nous avons offert des chaussures.

Je vous montrerai ( à la demande)des vidéos de la fête.

Je rentre dans le froid vendredi après un long voyage qui passe par Madrid.

 

Dans les centres

qui se suivent et ne se ressemblent pas, je trouve des enfants au visage fermé. Difficile de Les faire sourire. C’est à chaque fois par l’intermediaire de la tablette que le contact s’établit. Ils voient leurs anciens compagnons de Q’Anchay et me donnent tous les prénoms et font des commentaires.
Et puis, il y a la réaction triste de Micol qui regrette son ami Adrien.
Par contre Eliceo, enfant surdoué n’affichera jamais aucun sourire. Lui et son frère vivent dans un centre poussiéreux. Leur sœur vit avec la maman. Séparé de son ami Gabriel, Eliceo ne s’intègre pas dans cet endroit assez triste.
Il me demande un pantalon et un tee-shirt pour sortir. Lui si propre à Q’Anchay est négligé.
Déprime et résignation semblent être le lot de beaucoup. imageimageMicol à gauche.

Ce centre magnifique appartient à une ONG américaine. Le couple americo-bolivien m’accueille avec une très grande disponibilité. Les enfants recevront un petit cadeau car ils ne semblent manquer de rien.

Pendant ce temps, les 5 enfants de la famille Mendez resserrent les liens. Il ne serait pas impossible qu’ils soient séparés dans leur prochain lieu d’accueil. La petite Brenda est arrivée à l’âge de 2 mois. La grande sœur Avril mène ses frères et sœurs avec autorité. Que va-t-il se passer pour eux? Hier, elle m’a accompagnée pour acheter 17 paires de chaussures. La distribution s’est bien passée. Moins capricieux que nos chères têtes blondes (façon de parler)

D’autres centres tenus par des religieuses sont proprets. Mais les filles que j’y ai vues semblent anesthésiées. Aucune comparaison avec la liberté du centre Q’Anchay!

Bolivie 2017

Après 9 mois d’absence, me voilà revenue depuis le 31 octobre à Suticollo avec l’impression d’avoir quitté ma famille d’accueil hier.

Héloïse rentre très fatiguée de son travail. Essayer de faire changer les boliviens quant à la violence faite aux femmes avec des interventions dans une prison et un centre de femmes battues me paraît une tâche énorme. Jeune femme de 30 ans pleine d’énergie et de sourires, elle part à 7 h pour revenir souvent à plus de 20 h. image

Fico a trouvé deux aides exceptionnelles, Aïda qui le seconde dans un petit restaurant et Juana dans la serre ou les travaux ménagers.

Norita, la maman de Fico travaille dans une école et  peint dans ses moments de liberté assez rares car elle s’occupe beaucoup de ses petits enfants et de sa maman, Doña Eugenia.

En Bolivie, les femmes travaillent beaucoup. Dans la rue, elles confectionnent et servent des repas, vendent des vêtements, des tranches d’ananas, entretiennent les espaces verts …Je crois que je deviendrais volontiers féministe pure et dure dans ce pays de machos.

Vendredi 11,  j’ai commencé mon tour des centres où les enfants ont été déplacés, accompagnée de la psychologue et d’une travailleuse sociale. En rentrant, je discute avec les enfants de Q’Anchay qui attendent leur affectation. C’est terrible pour eux d’etre séparés de leurs amis et de découvrir un nouvel univers qu’ils n’ont pas choisis.

Avec beaucoup d’émotion, je retrouve Ever qui, lui, semble avoir bien profité du changement. Sorti d’un milieu » normal » il a été placé dans le beau centre de Danilo, ( riche italien) qui n’accueille que des jeunes adultes handicapés. Âgé de 18 ans, Ever semble épanoui. Ce ne sera pas pareil ailleurs.

imageAlison, la psy, Ever, Danilo et moi.